L’objectif de cette partie est, comme nous l’avons déjà souligné, de rendre compte des revendications linguistiques (et des questions associées à ces revendications : normes, nationalisme, etc.) de certains peuples sans État (Galice, Catalogne), ou, comme c’est le cas de la Moldavie, avec des États qui cherchent leur identité à travers leur langue officielle qui doit devenir langue nationale. L’Hymne moldave offre un excellent exemple du lien entre langue et identité ainsi que de la symbiose entre la langue nationale et l’essence de la nation (son histoire, ses paysages, sa littérature, ses coutumes…).
De nombreux extraits de discours à propos des arguments avancés par les élites intellectuelles depuis le XIXe siècle ont été reproduits lorsque nous avons traité de façon particulière certaines situations de nationalisme (ou régionalisme) linguistique. Mais la revendication identitaire, notamment au XXe siècle, n’est pas l’apanage des élites, à la suite des années 70, la lutte est menée d’en bas. Il s’agit là d’un réveil des peuples qui luttent contre l’oppression politique, économique… et linguistique. La chanson en langue minorée devient un instrument de la lutte de ces peuples pour leur identité : en Catalogne, en Galice, en Aragon, en Corse… et bien sûr en Occitanie où les chanteurs soutiennent en langue occitane les luttes sociales des années 70. Le poème d’Ignazio Buttita, que nous reproduisons, exprime avec conviction les arguments de ce réveil social (et politique) par la langue.
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