L'écrit utilitaire et quotidien
Il s'agit d'un document produit pour les besoins de communication de la vie quotidienne qui n'est ni littéraire ni juridique. Il reproduit à l'écrit l'oralité et montre ainsi le rapport à l'écrit des litterati de l'époque ainsi que la distance entre la variété parlée et le latin classique (appris) : frater Semeno, responsable du cellier du Monastère, note sur le verso d'un parchemin (contenant une donation de la fin du Xe siècle) de l'Abbaye de San Justo y Pastor à La Rozuela (Léon), aujourd'hui disparue, la liste des fromages qu'il a distribués. On observe, comme pour l'Indivinello veronese, que l'écrit en vulgaire se fait sur un parchemin recyclé (le verso d'un acte de donation daté 959)... On peut imaginer que ce type d'usages écrits n'étaient pas exceptionnel mais les supports éphémères (et le caractère utilitaire et quotidien) ont rendu difficile leur conservation. Ce document est rédigé dans un roman très primitif probablement très proche de la langue parlée : l'auteur essaye de créer pour l'écrit un code graphique qui corresponde au code phonétique. Pour certains, la langue représentée est le roman castillan, pour d'autres, il s'agit du roman de l'aire astur-léonaise...
Voici le contenu
Pour écouter la Nodizia de kesos reproduite ci-dessus:
- Se connecter pour poster des commentaires